Les forêts couvrent 21% du territoire du Perche, où poussent notamment deux des plus belles futaies de chênes de France.
Sur les hauteurs du Perche s’élève encore souvent la forêt, évoquant l’ancienne Sylva Pertica, très tôt défrichée et repoussée. C’est la même racine indo-européenne « perk » qui est à l’origine du mot « quercus », le chêne en latin, et du mot « Perche ». Colbert ne s’y est pas trompé lorsque, sur l’ordre de Louis XIV, il a instauré le régime de la futaie dans les forêts de Réno, du Perche et de Bellême.
Aujourd’hui gérées par l’Office National des Forêts, les forêts domaniales comptent toujours parmi les plus prestigieuses de France. Le peuplement a peu changé : 93% des arbres sont des feuillus, dont 66% des chênes souvent majestueux. Les forêts privées couvrent aussi une partie du territoire, certaines bénéficiant de contrats Natura 2000 animés par le Parc. On peut y observer 500 espèces végétales, 75 espèces d’oiseaux, tels les pics ou les plus rares et discrets Autour des palombes, Bondrée apivore, Bécasse des bois, Grue cendrée, Cigogne noire…
Parcourues de chemins de randonnée et de lignes forestières s’enfonçant dans de véritables cathédrales végétales, les forêts du Perche s’offrent à vous en toute saison. Mais si vous reveniez cet automne ? Quand les couleurs s’enflamment, venez écouter le brame du cerf. Et découvrir les 1100 espèces de champignons qui y poussent, dont certaines font le régal des gourmands. Des sorties sont organisées pour apprendre à les reconnaître.