Depuis près de 15 ans, l’Union Apicole Ornaise, relayée depuis 2013 par le CETA Abeille Noire de l’Orne, travaille à la protection et à la diffusion de l’Abeille Noire sur notre territoire. Après des années d’efforts, un Conservatoire génétique a été créé en 2015 en partenariat avec le Parc naturel régional du Perche. Sur la base d’analyses génétiques effectuées par le CNRS, un espace d’une dizaine de kilomètres autour de la Maison du Parc à Courboyer est désormais dédié à la conservation de l’Abeille Noire, par la présence quasi exclusive de cette abeille.
Présente depuis des millénaires, excellente récolteuse, d’une grande longévité, économe et rustique, l’Abeille Noire est adaptée à notre terroir et représente un atout résilience dans un contexte de réchauffement climatique.
Malheureusement, elle est gravement menacée, et ce partout en France. Son déclin au niveau national semble la conséquence de plusieurs pressions exercées, comme l’utilisation de pesticides de synthèse, la prolifération de parasites comme les varroas, l’appauvrissement des ressources alimentaires et surtout par les importations d’abeilles étrangères qui, si elles procurent à court terme une récolte plus importante, métissent les populations et appauvrissent son patrimoine génétique. On parle ici de pollution génétique d’où l’importance de lui réserver un territoire contrôlé sur lequel des souches sont installées, étudiées et protégées des autres espèces. C’est donc l’objectif de ce conservatoire.
On ne compte que 9 conservatoires de l’Abeille Noire en France. Celui de l’Orne, premier conservatoire de Normandie, s’étend sur une dizaine de kilomètres autour du domaine de Courboyer, au sein de la Maison du Parc du Perche à Nocé. Il se constitue de deux zones : le cœur, dans lequel sont conservées un maximum d’abeilles noires dans leurs diversités, et une zone tampon censée protéger le cœur.
Il compte aujourd’hui environ 200 colonies.
- Je suis particulier :
- Si je vois un essaim, je prends contact avec l’UAO afin d’être orienté vers un apiculteur local et engagé.
- J’aime le miel ? Je favorise les apiculteurs qui produisent en collaboration avec l’abeille noire.
- Dans mon jardin, je favorise les essences méllifères et je n’utilise pas de pesticides de synthèse
- Je suis apiculteur :
- Si la démarche m’intéresse, je prends contact avec l’UAO qui organise régulièrement des formations et de la sensibilisation
- Si la démarche m’intéresse, je prends contact avec l’UAO qui organise régulièrement des formations et de la sensibilisation